Bien sûr, la solidarité se joue sans distinction auprès de tous les publics. Sauf que certains sont moins visibles que d’autres. Il y a ces sans-abri qu’il convient d’aller chercher dans la rue où ils vivent. Il y a ces enfants que ne viennent jamais à la solidarité par eux-mêmes, et avec lesquels il vaut mieux discuter au pied de leurs immeubles, bidonvilles ou hôtels sociaux. Il y a celles et ceux qu’on préfère ne pas voir, comme les détenus de prison, pour lesquels il est pourtant vital de tisser des relations avec l’extérieur. Il y a ces personnes qui jamais n’oseraient crier leur désarroi, parce qu’elles sont malades et ne veulent appeler à l’aide pour sauver leur activité. Enfin, il y a ces disparus, qui plus jamais ne seront visibles, et qui méritent eux aussi de belles funérailles en dernier hommage.